Il n’y a pas si longtemps je rendais compte de travaux montrant que le champ d’action de certains antidiabétiques dépassait largement le strict champ de la diabétologie.
Il semble bien que la transplantation fécale soit en train de prendre le même chemin et dépasse désormais le cadre de la gastro-entérologie.
En témoigne brillamment une communication présentée en session plénière du congrès américain de rhumatologie (ACR Convergence 2023, San Diego 10-15 novembre).
Concrètement,des investigateurs ont rapporté les résultats de travaux menés chez des souris montrant que selon la nature et l’origine du microbiote intestinal, sa transplantation
- permettait d’empêcher le développement de l’arthrose pour autant que cette transplantation ait lieu avant ou juste après l’évènement traumatique inducteur de cette arthrose (transplant provenant de souris normalement protégées à des souris non protégées) et que cette protection était transmise à la descendance résultant de l’accouplement de souris mâles et femelles ayant reçu le microbiote de souris normalement protégées ;
- était capable d’induire une arthrose post-traumatique chez des souris normalement protégées recevant le microbiote de souris non protégées.
Les expérimentateurs ont également pu établir des corrélations entre certaines espèces microbiennes et la protection ou à l’inverse la gravité des lésions structurelles
Autant de données confirmant que le microbiote intestinal joue un rôle important dans la physiopathogénie de l’arthrose. Plus de détails dans l’abstract.
A suivre