Recommander à ceux qui vous consultent de faire de l’exercice est une chose, arriver à ce qu’ils le fassent en est une autre.
Parmi les nombreuses causes d’échec figurent aussi bien la nature trop contraignante et dirigiste de la recommandation (30 minutes par jour, 5 fois par semaine, intensité modérée à forte) que son caractère trop général et peu précis (quel type d’exercice ? durée ? fréquence ?).
Un travail récent devrait vous permettre d’éviter les deux écueils.
Les investigateurs ont recueilli les données concernant la montée des escaliers, les facteurs sociodémographiques et le mode de vie de près de 460.000 sujets adultes inclus dans l’UK Biobank. Dans le cadre d’un suivi médian de 12,5 ans, 39.043 cas d’atteinte cardiovasculaire en rapport avec l’athérosclérose (ASCVD) ont été répertoriés (accident coronaire ou AVC ischémique).
Par rapport aux sujets qui initialement ne montaient pas journellement d’escalier (référence), les investigateurs rapportent une diminution progressive du risque d’ASCVD pour tous ceux montant des escaliers plus de 5 fois par jour (éventail de réduction allant de 16 à 23%). Des résultats comparables ont été obtenus pour les accidents coronaires et les AVC ischémiques.
En clair, monter quotidiennement plus de cinq étages (soit environ 50 marches) est associé à un risque plus faible d’ASCVD (-16%). La diminution du risque dépasse les 20% pour plus de dix étages (± 100 marches) par jour.
L’article n’est pas librement accessible dans son intégralité mais l’abstract graphique met bien en évidence les résultats essentiels.