La leucémie aiguë myéloïde (LAM) n'est pas seulement l'hémopathie maligne la plus fréquente de l’adulte, elle est également l'une des plus graves (mortelle chez 50% des sujets de moins de 60 ans et chez 85% des sujets de plus de 60 ans). Une des hypothèses avancées pour expliquer ce mauvais pronostic est l'existence de cellules souches leucémiques dites dormantes ou quiescentes, qui échappent à la chimiothérapie et sont ainsi capables de réactiver la maladie après un traitement apparemment réussi. Des résultats obtenus par une équipe helvétique donnent un nouvel espoir. Ces chercheurs rapportent que ces cellules souches leucémiques dormantes : <ul> <li>d'une part se caractérisent par une <b>signature génétique unique</b> composée de 35 gènes, laquelle est fortement liée au pronostic;</li> <li>d'autre part qu'elles ont recours pour leur survie à une <b>forme particulière d’autophagie</b> ciblant la ferritine, principale molécule de stockage du fer.</li> </ul> Ce processus est médié par une protéine appelée NCOA4 qui contrôle la disponibilité du fer dans les cellules. En inhibant cette molécule, soit génétiquement, soit chimiquement, les chercheurs ont constaté que les cellules souches leucémiques (en particulier les dormantes) avaient plus tendance à mourir tandis que les cellules souches sanguines saines restent intactes. Des résultats qui indiquent dès lors une <b>possible nouvelle cible thérapeutique</b>. Pour plus de détails, se référer à l'article paru dans <a href="https://www.science.org/doi/10.1126/scitranslmed.adk1731" target="_blank" rel="noopener">Science Translational Medicine</a>.