Tout le monde vous le dira, dans bien des cas, c’est un peu comme s’empêcher de tousser lorsque l’on a la gorge irritée ou s’empêcher de fermer les yeux quand on éternue. Mission impossible !
Mais ne perdons pas espoir…
Une étude menée à Harvard apporte un élément important sur l’origine des démangeaisons qui accompagnent plusieurs affections cutanées et auxquelles il est très souvent difficile de résister stoïquement.
Jusqu’à présent, l’origine du prurit était attribuée à l’inflammation cutanée accompagnant les affections telles que l’eczéma.
Possible mais ce n’est pas la seule cause, avance l’équipe américaine qui met en cause le déséquilibre du microbiome cutané (ensemble des micro-organismes qui colonisent notre épiderme). Ce déséquilibre a entre autres conséquences de favoriser le développement de certaines bactéries et notamment de Staphylococcus aureus.
Et il se trouve que cette bactérie a comme particularité d’être un agent provocateur de prurit.
Les expériences menées chez l’animal et sur des cellules humaines montrent que le staphylocoque doré libère une enzyme (protéase V8) qui active la protéine PAR-1 présente sur les fibres nerveuses qui transmettent les signaux de la peau vers le cerveau.
Le blocage de l’activation de cette protéine permet de rompre le cercle vicieux démangeaison-grattage, ce qui a pour effet de soulager les symptômes et de minimiser les dommages cutanés liés au grattage.
Selon les investigateurs ces résultats publiés dans Cell pourraient conduire à la conception de médicaments oraux et de crèmes topiques pour juguler les démangeaisons persistantes rencontrées par exemple, dans la dermatite atopique et le psoriasis où il y a clairement déséquilibre du microbiome cutané.
L’essentiel dans cette vidéo et plus de détails dans le communiqué de presse de Harvard