La conduite à tenir en cas de découverte fortuite d'un nodule pulmonaire chez un sujet non-fumeur reste débattue. C'est pourtant une situation fréquente qui a tendance à le devenir de plus en plus. Une étude néerlandaise apporte sur ce plan des éléments intéressants. Chez des sujets de plus de 45 ans convoqués dans le cadre d'une enquête de population pour évaluation complète de leur fonction pulmonaire, les investigateurs ont proposé la réalisation d'un <b>CT scan thoracique</b>. L'analyse concerne 10.431 personnes (âge médian 60 ans) considérées comme n’étant pas à haut risque (46% de non-fumeurs et 54% d'ex-fumeurs). Au sein de cette population, 42% des sujets présentaient au moins un <b>nodule pulmonaire solide </b>ayant un volume ≥ 30 mm<sup>3</sup> (hommes 48%, femmes 38%), la prévalence augmentant avec l'âge et la différence entre hommes et femmes persistant jusqu'à 80 ans et plus (hommes 61%, femmes 51%). Les <b>nodules cliniquement pertinents</b> (volume 100 à <300 mm3, diamètre approximatif 6 à 8 mm) étaient présents chez 11% des sujets (hommes 14%, femmes 9%) et les <b>nodules "<em>actionable</em>"</b> (volume ≥300 mm<sup>3</sup>, diamètre approximatif 6 à 8 mm) chez 2% des hommes et 2% des femmes. Pour ces deux catégories, la prévalence augmentait de façon égale avec l'âge dans les deux sexes. Pour info et bien que cela ne corresponde pas à des recommandations formelles, signalons que le protocole de l'étude prévoyait un nouveau CT scan pulmonaire après 3 mois pour les nodules cliniquement pertinents et le recours à un pneumologue pour bilan en cas de nodule "<em>actionable</em>". Tous les détails dans l'<a href="https://pubs.rsna.org/doi/10.1148/radiol.231436" target="_blank" rel="noopener">article</a> en accès libre publié dans <b>Radiology.</b>