À partir des données 2021 du <a href="https://ghdx.healthdata.org/record/global-burden-disease-study-2021-gbd-2021-socio-demographic-index-sdi-1950–2021" target="_blank" rel="noopener">Global Burden of Disease</a>, une équipe a évalué la part du <b>fardeau de l'arthrose</b> pouvant être attribuée à un IMC trop élevé. Les données recueillies dans 204 pays/régions et rapportées dans <a href="https://doi.org/10.1002/art.43241" target="_blank" rel="noopener">Arthritis & Rheumatology</a> ont de quoi inquiéter. En effet, entre 1990 et 2021, le nombre d'années vécues avec une incapacité (AVI) due à l'arthrose et attribuable à un IMC élevé a triplé à l'échelle mondiale, passant de 1.449.681 à 4.422.954 années. Exprimés autrement, les taux moyens globaux d'AVI standardisés selon l'âge sont passés en 30 ans de 34 à 50,6 pour 100 000 habitants, l'augmentation annuelle moyenne étant de 1,11% (IC 95% 1,07 – 1,14). Ce travail montre également que ce sont les <b>femmes</b> (toutes tranches d'âge confondues), les <b>adultes d'âge mûr </b>et les <b>seniors</b> qui sont le plus concernés. Si ces données peuvent s'expliquer par le gain d'espérance de vie, il convient aussi de signaler que ce sont les régions à <b>indice socio démographique</b> élevé qui payent le plus lourd tribut. Cet indice qui combine des informations sur l'économie (revenu par habitant), l'éducation et la fécondité est le reflet du développement socio-économique d'une population et les résultats en matière de santé y sont étroitement liés. <b>Coupable probable</b>, le taux d'obésité qui, jusqu'à présent, a principalement frappé les pays les plus développés mais qui concerne aussi et de plus en plus les autres, ce qui n'a donc rien de rassurant pour l'avenir.