Quel est l’impact de l’arrêt des traitements de première ligne visant à modifier le cours évolutif de la SEP lorsque celle-ci est stabilisée depuis au moins 5 ans ?
L’essai multicentrique randomisé contrôlé DOT-MS, mené dans 14 centres néerlandais montre que, bien sûr, cela est possible, qu’y penser est parfaitement justifié mais que cela s’accompagne d’un risque de reprise évolutive (clinique ou radiologique) dans près d’un cas sur 5 (17,8%).
Ces résultats sont détaillés dans JAMA Neurology.
A noter que cet essai a été arrêté prématurément, alors même que les 130 patients prévus n’avaient pas tous été recrutés, en raison d’un dépassement du taux de 7,5% de différence entre les deux bras qui était considérée comme la limite à ne pas franchir pour parler de non-infériorité de l’arrêt par rapport à la poursuite du traitement.
Il est conclu que l’option arrêt de traitement ne peut se concevoir que sous contrôle clinique et radiologique strict et peut-être (de préférence ?) sous monitorage de biomarqueurs (neurofilament à chaîne légère et protéine acide fibrillaire gliale).