Une des principales critiques faites à l'IMC est qu'il ne distingue pas masse maigre et masse grasse et par conséquent, qu'il pourrait qualifier d'obèses des individus sans excès d'adiposité. Peut-être, mais… Une équipe du Maryland a comparé la prévalence de l'obésité évaluée par l'IMC seul ou par IMC + <b>adiposité excessive</b> évaluée par mesure du tour de taille ou DEXA (absorptiométrie biphotonique) dans un échantillon de population représentatif issu de la dernière enquête américaine NHANES (n = 2.225 sujets âgés de 20 à 59 ans). Les résultats rapportés dans le <b>JAMA</b> indiquent une prévalence similaire (39,7% avec l'IMC seul et 39,1% avec l'IMC + adiposité excessive). Plus important encore, globalement 98,4% des personnes obèses selon l'<b>IMC seul</b>, présentaient un excès d'adiposité. Et comme les résultats vont dans le même sens indépendamment de l'âge, du sexe, de la race et de l'origine ethnique, l'IMC seul a encore de beaux jours devant lui. Ce n'est pas parce que l'on peut faire compliqué qu'il ne faut pas <b>rester simple</b>.