Les optimistes mettent en avant le fait que le parlement européen s’est décidé à revoir à la baisse les valeurs seuils juridiquement contraignantes pour la qualité de l’air que nous respirons, ce qui est certes une bonne résolution.
Cependant les pessimistes font remarquer que lors du même vote, le délai pour que nous soyons en conformité avec les recommandations 2021 de l’OMS a été allongé. La date butoir n’étant plus 2030, mais 2035. Par ailleurs, l’objectif zéro pollution est reporté à 2050.
Pour la petite histoire, sachez que le vote du parlement européen est intervenu moins d’une journée après la Journée internationale de l’air pur pour des ciels bleus
A titre indicatif, sur base annuelle, et selon l’OMS la concentration moyenne de particules fines PM2,5 ne devrait pas excéder 5 µg/m3. Elle était pour l’année 2022 à Bruxelles de 10,6 µg/m3 et aucune des grandes capitales européennes ne se situait en dessous de ce seuil.
La situation doit d’autant plus nous préoccuper que les scientifiques s’accordent pour dire que même les valeurs recommandées ne doivent pas être considérées comme sans danger dans la mesure où il ne semble pas y avoir de niveaux en dessous desquels les polluants cessent d’être délétères pour le corps humain et les écosystèmes.