Suite à des cas de troubles menstruels rapportés par les centres de pharmacovigilance, l'agence nationale française de sécurité du médicament et des produits de santé a mis en place une étude de type cas-témoin menée à partir des données administratives et évaluant le risque de <b>saignements menstruels abondants faisant l’objet d’une prise en charge hospitalière</b> après une vaccination contre la Covid-19 à l’échelle de l’ensemble de la population en France. Cette étude a concerné 4.610 femmes âgées de 15 à 50 ans non enceintes ou post-parturientes, sans antécédents d’hystérectomie ou de troubles de la coagulation, prises en charge à l’hôpital pour saignements menstruels abondants et 89.375 femmes témoins appariées sur l'âge, le lieu de résidence et l’utilisation d'une contraception. Elle met en évidence une <b>augmentation de 20 %</b> du risque de saignements menstruels abondants ayant nécessité une prise en charge à l’hôpital dans un délai de 1 à 3 mois après primovaccination par vaccin à ARNm. En revanche, le risque n’a augmenté ni au-delà de 3 mois après la primo-vaccination, ni après l’administration d’une dose de rappel. Il s'agit donc d'un risque réel dont les femmes qui vont se faire vacciner une première fois doivent être informées. Mais, d'une part la relation causale ne peut être établie d'après ces données et d'autre part, il faut souligner la <b>rareté de cet effet secondaire</b> évaluée à ± 8 cas par tranche de 1 million de femmes vaccinées <a href="https://www.epi-phare.f/app/uploads/2024/01/epi-phare_rapport_vaccins_anticovid_saignements_20240124.pdf" target="_blank" rel="noopener">Le rapport complet est disponible ici</a>