Peut-on envisager de suspendre les traitements de première ligne visant à modifier le cours évolutif de la sclérose en plaques chez les sujets stabilisés sans manifestation d’activité en IRM depuis 5 ans ?
L’étude randomisée multicentrique DOT-MS menée chez nos voisins hollandais et publiée dans JAMA Neurology apporte une réponse qui est hélas peu encourageante.
Elle prouve que l’arrêt d’un tel traitement de première ligne aboutit à la reprise de l’activité de la maladie dans près de 20% des cas.
Sur les 89 patients inclus il est rapporté, chez les 45 patients du groupe arrêt du traitement, une reprise évolutive chez 8 patients (imagerie n = 6, clinique n = 2) vs chez 0 des 44 patients du groupe poursuite du traitement.
Les investigateurs avancent que ces résultats n’excluent pas formellement les essais de suspension de traitement, mais insistent sur le fait qu’ils doivent se faire sous contrôle clinique et radiologique strict.
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