Le paracétamol (antalgique et antipyrétique aussi connu sous le nom d'acétaminophène) fait partie des médicaments les plus communément utilisés et prescrits de par le monde. A ce titre il bénéficie d'une <b>aura d'innocuité</b> qui est cependant surfaite. Une récente étude publiée dans <b>Arthritis Care and Research</b> montre notamment qu'un usage prolongé par les personnes âgées souffrant d'arthrose est susceptible de s'accompagner d'un surcroît de risque de <b>problèmes gastro-intestinaux</b> (perforation, ulcération, saignement, ulcère peptique non compliqué, hémorragies gastro-intestinales), <b>cardiovasculaires </b>(défaillance cardiaque, infarctus, hypertension) et <b>rénaux</b> (insuffisance rénale chronique). Les investigateurs ont examiné les dossiers de près de 180.500 âgées (≥ 65 ans, moyenne 75 ans) à qui du paracétamol avait été prescrit au moins deux fois en l'espace de 6 mois et ils ont comparé l'incidence des manifestations d'intérêt avec celle constatée chez près de 402.500 personnes non exposées. Il est rapporté un <b>surcroît significatif</b> de toutes les manifestations d'intérêt (sauf les infarctus) chez les sujets exposés. L'analyse du sous-groupe des quelque 115.400 personnes atteintes d'arthrose indique pour sa part un surcroît significatif d'hémorragies gastro-intestinales, d'hypertension et d'insuffisance rénale chronique. Tous les détails dans l'<a href="https://acrjournals.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/acr.25471" target="_blank" rel="noopener">article disponible en accès libre et gratuit</a>. A partir de là faut-il continuer à recommander le paracétamol comme première option orale pour les douleurs liées à l'arthrose ? "Compte tenu de son efficacité analgésique minimale, le paracétamol comme analgésique oral de première intention pour les affections chroniques chez les personnes âgées nécessite une réévaluation attentive" concluent les expérimentateurs. Nous ne saurions mieux dire.