Une étude américaine rétrospective portant sur 594 patients (96% d'hommes) admis pour <b>sevrage alcoolique</b> dans 19 hôpitaux de l'administration des anciens combattants américains a évalué sur une période de 1 an, l'impact de la prescription de <a href="https://www.cbip.be/fr/chapters/11?frag=8375" target="_blank" rel="noopener">médicaments utilisés en cas de dépendance à l'alcool</a> prescrits dans 50,7% des cas) et de <b>rendez-vous de suivi</b> programmés (prévus dans 78,5% des cas). Les critères de jugement étaient les réadmissions dans les 30 jours et l'abstinence à 6 mois. Les <a href="https://shmpublications.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/jhm.13458" target="_blank" rel="noopener">résultats</a> confirment que la prise en charge de l'addiction à l'alcool est tout sauf simple puisqu'au final <ul> <li>une <b>réadmission</b> était intervenue pour un quart des patients (25,5%) et seuls 17,8% étaient toujours <b>abstinents à 6 mois,</b></li> <li>globalement aucune des deux interventions n'était significativement associée à une amélioration de l'un ou l'autre des critères.</li> </ul> Deux <b>raisons d'espérer</b> émanent toutefois d'analyses plus poussées. Lorsque la sortie s'effectue avec un <b>rendez-vous fixé avec un généraliste</b> et que le patient s'y rend, la probabilité de réadmission est significativement moindre (odds ratio 0,3). Lorsque le patient accepte de suivre directement un programme de <b>traitement résidentiel</b> lors de sa sortie (ce qui peut être interprété comme une plus grande motivation à être abstinent), il est constaté à la fois une diminution significative des réadmissions (HR ajusté 0,39) et une plus grande probabilité d'abstinence (HR ajusté 2,5). Le nombre de patients ayant accepté cette modalité est malheureusement limité (n=73) soit 12,5% de la totalité des sujets inclus.