Une récente <a href="https://www.acpjournals.org/doi/10.7326/M24-0427" target="_blank" rel="noopener">étude</a> révèle que près d'un tiers des personnes de 60 ans et plus prennent de l'<b>aspirine en prévention cardiaque primaire, </b>alors que cela va à l'encontre des directives en vigueur. L'article précise que dans plus d'un cas sur trois, c'est la personne elle-même qui a initié ce traitement. Bien qu'émanant des Etats-Unis, ces données doivent inciter tous les médecins à s'enquérir d'une prise d'aspirine à titre préventif (initiée médicalement alors que les directives n'avaient pas encore statué ou résultant d'une initiative personnelle) et à <b>cesser la prescription et/ou décourager la prise. </b> Les ennuis encourus, y compris les saignements, ont toutes chances de surpasser l'éventuel petit bénéfice à espérer. Encore une précision utile pour le cas où. Bien que le diabète soit considéré comme un "équivalent" coronarien, une <a href="https://dom-pubs.pericles-prod.literatumonline.com/doi/10.1111/dom.15753" target="_blank" rel="noopener">analyse des données de l'étude ACCORD</a> montre qu'en cas de <a href="https://medipodcast.eu/fr/thema-fr-2/le-diabete/">diabète de type 2</a>, la prise d'aspirine n'a pas d'effet protecteur. Dans le cadre d'un suivi médian de près de 5 ans, le taux d'événements était identique chez ceux qui prenaient de l'aspirine et chez ceux qui n'en prenaient pas. Et tant que nous y sommes, pour éviter les prises inutiles, profitez de la discussion sur l'aspirine pour vous renseigner sur la prise de <b>multivitamines</b> et n'hésitez pas à signaler que cela n'a <a href="https://jamanetwork.com/journals/jamanetworkopen/fullarticle/2820369" target="_blank" rel="noopener"><b>pas d'influence bénéfique sur la mortalité</b></a><b>. </b>