La réponse courte est "Là n'est pas la question". Là n'est pas la question, cependant face à une <a href="https://medipodcast.eu/fr/thema-fr-2/la-menopause/" target="_blank" rel="noopener">femme ménopausée</a> depuis une quinzaine d'années et toujours sous traitement il semble logique de se demander si la poursuite d'un TH est souhaitable. Un travail présenté par une équipe canadienne lors de la réunion annuelle de la <b>Menopause Society, Chicago 10-14 septembre</b> apporte des éléments de réponse. Il s'agit d'une analyse rétrospective de 110 femmes âgées de plus de 65 ans (moyenne 71 ans et 8% ≥ 80 ans) qui étaient toujours sous TH (<b>œstrogénothérapie par voie transdermique 88%</b>, par voie orale 12%). Le TH avait débuté en moyenne à l'âge de 52 ans, soit environ 2 ans après l'âge moyen de la ménopause et avait été poursuivi de façon régulière en moyenne pendant 18 ans (plus de 20 ans pour 42% des femmes). Aux dires de ces femmes, les raisons principales d'une poursuite du traitement au-delà de 65 ans étaient le <b>contrôle des bouffées de chaleur</b> (55 %), le désir d'une meilleure qualité de vie (29 %) et une réduction des symptômes de douleur chronique et des articulations (7 %). Plus d'un quart (26,4 %) des participantes avaient essayé d'arrêter le TH, mais 87 % ont déclaré que la <b>récurrence des bouffées de chaleur</b> était la principale raison de le reprendre. Ces données devraient rendre les professionnels de santé <b>plus ouverts à l’idée de poursuivre</b> l’hormonothérapie chez les femmes de plus de 65 ans pour autant que cela s'accompagne de conseils appropriés, du respect des contre indications et des évaluations périodiques des effets indésirables, saignements notamment. Commentant <a href="https://menopause.org/press-releases/ongoing-individualized-hormone-therapy-appears-to-have-no-age-limit" target="_blank" rel="noopener">ces résultats</a> Stéphanie Faubion directrice médicale de la Menopause Society a déclaré " <i>Prolonger le traitement hormonal n’est peut-être pas la meilleure option pour toutes les femmes. Cependant, pour la plupart d’entre elles, il n’est pas nécessaire d’arrêter le traitement hormonal simplement parce qu’elles ont atteint un âge prédéterminé. Il faut tenir compte de leurs facteurs de risque spécifiques et de leur état de santé.</i> " Nous ne saurions mieux dire.