Si la dépression se manifeste principalement sur un plan psychologique, il n'en demeure pas moins qu'elle s'accompagne de modifications métaboliques et que les deux phénomènes ont en commun un état inflammatoire chronique sous-jacent. Il en résulte un foisonnement d'études recherchant des <b>marqueurs </b>pouvant déboucher sur la découverte de nouvelles cibles thérapeutiques pour aider les patients qui ne répondent pas aux antidépresseurs. Dans un travail publié dans <a href="https://www.nature.com/articles/s41398-023-02696-9" target="_blank" rel="noopener">Translational Psychiatry</a> , une équipe nord-américaine rapporte avoir mesuré <strong>448 métabolites</strong> chez 193 adultes jeunes (âge médian 29 ans) dont 99 souffraient de dépression majeure avec idées suicidaires en vue d'en trouver certains qui seraient liés à la dépression et aux <b>idées suicidaires</b>. Dans l'ensemble ce travail montre que dans 75% des cas les modifications de tel ou tel métabolite diffèrent selon les individus. Cependant, en ce qui concerne les idées suicidaires associées à la dépression majeure réfractaire au traitement, les métabolites affectés ont en commun de témoigner d'<b>anomalies de fonctionnement mitochondrial </b>et de l'existence d'un <b>stress cellulaire réducteur</b>. Comme le précise Robert K Naviaux dans <a href="https://today.ucsd.edu/story/blood-testing-identifies-biomarkers-of-suicidal-thoughts" target="_blank" rel="noopener">un communiqué de presse</a> "<i>Aucun de ces métabolites ne constitue une solution miracle qui inversera complètement la dépression d'une personne. Cependant, nos résultats nous indiquent qu'il y a peut-être des choses que nous pouvons faire pour orienter le métabolisme dans la bonne direction afin d'aider les patients à mieux répondre au traitement, et dans le contexte du suicide, cela pourrait être juste suffisant pour empêcher les gens de sauter le pas</i>".idées suicidaires en vue d'en