L'immunité protectrice de la majorité des vaccins s'explique par leur aptitude à mettre en place une <b>mémoire immunitaire </b>dite humorale liée à la production d'anticorps. Cette mémoire repose sur deux types cellulaires, les lymphocytes B à mémoire et les <b>plasmocytes à longue durée de vie</b>, connus également sous le nom de plasmocytes à mémoire, qui produisent des anticorps protecteurs à long terme (bien après la disparition de l'antigène ou du pathogène qui en a enclenché la production) qui empêchent la réinfection. Une équipe d'Atlanta rapporte dans <b>Nature Medicine</b> que la vaccination anti-Covid ne génère pas de façon durable une quantité suffisante de plasmocytes à longue durée de vie spécifiques dans la moelle osseuse et donc n'engendre <b>pas de protection vis-à-vis des réinfections</b>. Tous les détails dans l'<a href="https://www.nature.com/articles/s41591-024-03278-y" target="_blank" rel="noopener">article en accès libre et gratuit</a>. Cette anomalie, d'une part, explique pourquoi il est nécessaire de vacciner de façon itérative et d'autre part pourquoi la vaccination protège des formes graves. En effet, l'absence de plasmocytes à longue durée de vie oblige l'organisme à faire intervenir les lymphocytes B à mémoire, ce qui aboutit à la genèse rapide de nouvelles cellules effectrices productrices d’<b>anticorps de forte affinité</b>. A noter que l'infection par le SARS-CoV-2 n'engendre pas non plus de plasmocytes à longue durée de vie.