La grossesse est traditionnellement considérée comme "un heureux événement". Ce n'est cependant pas toujours le cas pour des raisons multiples et variées. La grossesse et la période post-natale peuvent par exemple être perturbées par la survenue d'une dépression. Grâce à la rigueur de tenue des <b>registres sanitaires</b> suédois, une équipe a pu montrer que l'existence d'une dépression périnatale (DPN = regroupement des dépressions anténatales et postnatales) n'était pas qu'une simple difficulté de parcours sans lendemain. Dans le cadre d'un suivi moyen d'une dizaine d'années, il s'avère que les femmes ayant fait une DPN ont un <b>surcroît de risque cardiovasculaire</b> HR ajusté 1,36 ; IC 95% 1,31-1,42. Les principaux risques identifiés concernent l'hypertension artérielle, l'ischémie coronaire et l'insuffisance cardiaque. Le risque semble être légèrement plus élevé en cas de dépression post partum qu'en cas de dépression ante-partum (HR 1,42 vs 1,29, mais les IC 95% se chevauchent (1,35-1,49 vs 1,22-1,37). Les auteurs insistent sur le fait que ces résultats ont été constatés en moyenne chez des femmes ayant <b>41 ans en fin de suivi</b>, soit bien avant l'âge auquel les femmes ont le risque cardiovasculaire le plus élevé. Pour tous les détails se référer à <a href="https://academic.oup.com/eurheartj/advance-article/doi/10.1093/eurheartj/ehae170/7693155" target="_blank" rel="noopener">l'article</a> paru dans l'<b>European Heart Journal </b>et qui est téléchargeable en accès libre et gratuit.