Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai mentionné qu’association n’était pas causalité et qu’il fallait se méfier de notre tendance à supposer que la “solidité statistique” de la relation plaide en faveur de la causalité.
Cette fois j’attire votre attention sur ce que cela signifie lorsqu’il est question de superstition, c’est-à-dire la croyance (basée sur les coutumes ou sur l’expérience personnelle) que certains actes ou certaines pensées peuvent avoir une influence sur la survenue ou la non-survenue de tel ou tel événement ultérieur.
L’homme étant, paraît-il, un animal doué de raison, la superstition ne devrait même pas exister. Mais le paradoxe est que savoir que nos comportements superstitieux n’ont aucune chance d’influencer ce qui va se passer, ne nous empêche nullement de continuer à les mettre en pratique. Ce qui a priori n’a aucun sens, mais vous pourriez bien changer d’avis après lecture de cet excellent article de deux néo-zélandaises paru dans The Conversation.