Une équipe finlandaise ayant suivi longitudinalement une cohorte de sujets finlandais nés en 1986, met à mal l'idée que la gonarthrose concerne principalement les sujets de plus de 50 ans. Les résultats publiés dans <b>Osteoarthritis and Cartilage</b> démontrent que si la gonarthrose ne se manifeste généralement cliniquement que vers la cinquantaine, elle est déjà décelable bien avant. Une évaluation IRM faite à l'âge de 33 ans sur une population de 288 personnes (61% de femmes) révèle que <ul> <li aria-level="1">près des deux tiers (63,9%) présentaient au moins une <b>lésion cartilagineuse </b>(mise à nu de l’os sous-chondral dans 16,3%),</li> <li aria-level="1">plus d'une sur deux (54,2%) présentait au moins un petit <b>ostéophyte</b> dans au moins un des 3 compartiments du genou,</li> <li aria-level="1">plus d'une sur huit (12,8%) des patients présentait au moins une zone d'<b>œdème osseux sous-chondral</b>,<b> </b></li> <li aria-level="1">de façon générale, ces différentes anomalies concernent surtout le <b>compartiment fémoro-patellaire</b> avec, par exemple, 56% d'atteintes cartilagineuses, soit deux fois plus que dans les deux compartiments fémoro-tibiaux (25,3%).</li> </ul> Sans grande surprise, le principal facteur associé aux anomalies IRM est un <b>IMC élevé</b>, ce qui souligne l'importance du contrôle pondéral pour éviter les lésions ostéochondrales qui conduiront inexorablement à l'arthrose confirmée. Tous les détails dans l'<a href="https://www.oarsijournal.com/article/S1063-4584(25)00977-X/fulltext" target="_blank" rel="noopener">article</a> en accès libre et gratuit.