Comme chaque année depuis 2003, la journée mondiale de prévention du suicide se déroulera le 10 septembre. Une journée hautement nécessaire car la tentation de mettre fin à ses jours est tout particulièrement élevée chez les sujets jeunes. Un article récent paru dans <b>The Conversation</b> indique par exemple qu'un adolescent australien sur dix indique <a href="https://theconversation.com/1-in-3-teens-has-thought-about-suicide-this-year-heres-what-to-look-for-and-where-to-get-help-263422" target="_blank" rel="noopener">avoir eu l'idée, planifié ou tenté de se suicider</a> au cours des 12 derniers mois. Vous trouverez dans cet article quelques pistes à ne surtout pas négliger pour essayer de <b>prévenir le passage à l'acte</b> et nous vous encourageons également à prendre connaissance des résultats d'un travail mené à partir des données de quelque 1.600 Québécois suivis depuis leur enfance jusqu'à l'âge adulte. L'équipe de recherche de l’Université McGill y fait état de <b>deux modèles distincts d'apparition des idées suicidaires</b> et attire l'attention sur les signes précurseurs qui, souvent, passent inaperçus. Les chercheurs ont utilisé <a href="https://statistique.quebec.ca/fr/enquetes/realisees/etude-longitudinale-du-developpement-des-enfants-du-quebec-2e-edition-eldeq" target="_blank" rel="noopener">l’étude longitudinale du développement des enfants du Québec</a> comme matériel d'étude et rapportent que la plupart des sujets n'ont jamais eu ou rarement eu des idées suicidaires, mais que parmi ceux qui en ont eu, il faut <b>distinguer une apparition en début d'adolescence (12-13 ans) ou à l'âge adulte (20-25 ans)</b> Dans le groupe début à l'adolescence (environ 7% de la population étudiée) beaucoup de sujets avaient présenté des signes de troubles mentaux pendant l’enfance, les uns externalisés et donc assez facilement visibles (comportements perturbateurs), les autres internalisés et donc souvent plus difficiles à détecter (détresse émotionnelle, dépression et anxiété). Chez les sujets dont les pensées suicidaires s’étaient manifestées au début de l’âge adulte (environ 5% de la population étudiée) ce sont quasi uniquement ces manifestations internalisées qui étaient apparues à l’adolescence. Les chercheurs sont d'avis que <b>les idées suicidaires chez les adolescents sont trop souvent considérées comme une simple “phase”</b>, alors que les résultats publiés dans <a href="https://jamanetwork.com/journals/jamapsychiatry/fullarticle/2836116" target="_blank" rel="noopener">JAMA Psychiatry</a> indiquent qu'ils doivent être pris au sérieux pour mettre en place des mesures de prévention du passage à l'acte.