Quels risques du traitement hormonal substitutif (THS) en cas de diabète de type 2 (DT2) ?

Article publié le 24/09/2025
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Un travail mené au Royaume Uni et présenté lors du congrès annuel de l’European Association for the Study of Diabetes (EASD 2025, Vienne, Autriche 15-19 septembre, apporte des éléments précieux dans un domaine jusqu’ici très peu exploré.

Le travail (M Anson et al. Abstract 1181) s’est concentré sur le risque lié à l’usage du THS (transdermique ou oral) sur le plan cardiovasculaire (embolie pulmonaire, thrombose veineuse profonde (TVP), cardiopathie ischémique, AVC ischémique) et oncologique (cancer œstrogénodépendant : sein, ovaire et endomètre).
Trois cohortes distinctes de plus de 8.300 femmes (âge moyen 60 ans, race blanche 75%, suivi moyen de 4 à 5 ans) ont été constituées à partir des données des dossiers médicaux électroniques de la base de données TriNetX (Europe et USA). Tous les résultats sont exprimés en HR [IC 95%] p

Cohorte 1 : L’utilisation du THS transdermique par les femmes DT2 est associé à un risque accru de TVP (1,90 [1,35-2,68] 0,002), de cardiopathie ischémique (1,77 [1,52-2,05] < 0,001) et d’AVC ischémique (1,89 [1,46-2,47] < 0,001) par rapport aux femmes utilisatrices sans DT2. Pas de différence concernant les autres critères. 

Cohorte 2 : Les femmes DT2 utilisatrices d’un THS transdermique présentent une réduction du risque de cardiopathie ischémique (0,75 [0,67-0,86] < 0,001) par rapport aux non-utilisatrices. Pas de différence concernant les autres critères. 

Cohorte 3 : Chez les femmes DT2, l’utilisation d’un THS oral va de pair avec une augmentation du risque de cardiopathie ischémique (1,21 [1,06-1,38] 0,004) et d’embolie pulmonaire (2,01 [1,37-2,96] < 0,001) par rapport à l’utilisation d’un THS transdermique.  Pas de différence concernant les autres critères. 

Pour conclure: 

Aucun signal concernant les cancers œstrogénodépendants.  
Le risque cardiovasculaire observé dans la cohorte 1 est lié à l’existence d’un diabète.
Chez les femmes DT2 le THS transdermique offre une protection cardiaque, n’augmente le risque d’aucun des autres critères évalués et s’avère un traitement plus sûr que le THS oral. 

Avec toutes les limites d’usage concernant ce genre d’analyse (dûment mentionnées par les auteurs), voilà plutôt de bonnes nouvelles et des renseignements utiles pour la pratique. 

Jean-Claude Lemaire

Jean-Claude Lemaire

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