Dans le cadre d’une enquête menée sur un échantillon de population américaine représentatif de la tranche d’âge 50 à 80 ans (994 hommes et 1.044 femmes), une équipe du Michigan a utilisé un questionnaire validé pour le diagnostic de dépendance (substance use disorder) pour déceler une addiction pour les aliments ultratransformés.
Les résultats publiés dans la revue Addiction révèlent que les réponses aux questions (voir tableau 2 de l’article) d’un répondant sur 8 (12,4%) sont compatibles avec une addiction aux aliments ultratransformés (voir la note située juste en dessous du tableau 2)
Cela concerne surtout les femmes (prévalence moyenne 16,9% vs 7,5% chez les hommes) et la tranche d’âge 50-64 ans dans laquelle la prévalence moyenne est pratiquement le double de celle de la tranche d’âge 65-80 ans (respectivement 15,7%vs 8,2%).
Le fait d’être en surpoids, d’avoir des problèmes de santé physique ou mentale ou d’être socialement isolé sont des facteurs qui renforcent la probabilité de satisfaire aux critères d’addiction.
Au-delà de ces chiffres et de ce qu’ils reflètent de notre attitude face à la “malbouffe“, cet article disponible en accès libre et gratuit mérite au minimum que vous lisiez son introduction. Vous y découvrirez que dans les années 70-80 les industriels du tabac se sont diversifiés et que certains ont investi dans l’industrie alimentaire et ont répliqué dans ce domaine ce qu’ils avaient fait avec les cigarettes (manipuler les ingrédients pour créer et faire durer la dépendance).
On ne se refait pas !