Voir quelqu'un dans la détresse engendre le plus souvent <b>un</b> <b>sentiment d'empathie et de compassion</b>. Mais pour certaines personnes cela va plus loin, elles en arrivent à absorber les difficultés de l'autre "comme une éponge", ce qui non seulement les perturbe, mais en plus amplifie souvent leurs propres craintes. Une étude menée au Québec montre que les aînés constituent une population particulièrement vulnérable à ce qu'ils appellent la contagion émotionnelle et que plus les sujets y sont sensibles, plus grande est la probabilité de <b>détresse psychologique personnelle</b>. Les résultats, publiés dans <a href="https://journals.plos.org/mentalhealth/article?id=10.1371/journal.pmen.0000098" target="_blank" rel="noopener"><b>PLOS Mental Health</b></a><b>, </b>ont été acquis auprès d'un groupe de 170 sujets de 55 ans et plus (âge moyen 76 ans, 85% de femmes) vivant en maison de retraite ou bénéficiant de services d'aide à domicile et confrontés à divers types d'adversité. Ces sujets ont été séparés en 3 groupes en fonction de leur niveau initial de détresse psychologique et il s'avère <b>que les sujets anxieux ou anxiodépressifs sont les plus vulnérables</b> à la contagion émotionnelle. Mise en contexte et détails additionnels dans le <a href="https://nouvelles.umontreal.ca/article/2024/11/08/la-contagion-emotionnelle-un-facteur-meconnu-de-la-detresse-psychologique-chez-les-aines/" target="_blank" rel="noopener">communiqué de presse académique</a>. Le type d'étude ne permet pas d'établir de lien de cause à effet entre les deux phénomènes, mais les résultats montrent à l'évidence que moins bien l'on se sent soi-même, plus l'on est sensible aux malheurs d'autrui, ce qui est de nature à <b>altérer la santé mentale</b>.