Dans l'<b>European Journal of Preventive Cardiology</b>, une équipe israélienne rapporte que des natrémies qui se situent dans la zone la plus haute de la normale (≥ 140 mmol/l ou mEq/l) sont associées à un risque accru d'hypertension artérielle et d'insuffisance cardiaque, respectivement + 29% et + 20% par rapport aux natrémies plus basses. Est-ce à dire qu'il faut renforcer les conseils de <b>modérer les apports en sel</b> pour faire revenir la natrémie à un niveau moins élevé ? Une fois de plus <ul style="margin-top: 0;"> <li>se rappeler qu'association ne veut pas dire causalité,</li> <li>ensuite considérer qu'il s'agit d'un travail mené sur dossiers et sur une population bien spécifique, ce qui peut remettre en question la généralisation des résultats,</li> <li>enfin, et à mon sens surtout, méditer longuement sur ce que les auteurs rappellent dans la section discussion de leur <a href="https://academic.oup.com/eurjpc/advance-article/doi/10.1093/eurjpc/zwaf232/8110965" target="_blank" rel="noopener">article</a>.</li> </ul> En substance, les apports en sel ont infiniment moins d'effet sur la natrémie que les apports liquidiens. Passer de 6 à 12 g de sel/j augmente la natrémie de 0,4 mmol/l, alors que consommer un litre d'eau en plus/j diminue la natrémie d'environ 3 mmol/l. D'où la conclusion que <b>mieux s'hydrater</b> est sans doute la meilleure attitude à adopter.