Si vous me lisez régulièrement vous aurez certainement remarqué que je suis souvent <b>critique</b>, que je ne manque jamais de rappeler que tout ce qui paraît <b>évident</b> n'est pas pour autant <b>vrai ou prouvé</b> et que la juxtaposition de deux éléments n'induit pas forcément de <b>corrélation</b> et encore moins de lien de <b>causalité</b>. En bref je vous invite souvent à réfléchir et à vous faire votre propre opinion. Ainsi, la semaine dernière je vous incitais fortement à lire un article paru le 19 mars dans The Conversation <a href="https://medipodcast.eu/fr/article-fr/propos-et-reflexions-sur-la-sante-mentale/">parlant de surdiagnostic et de surmédicalisation</a> et globalement des dangers potentiels de l'extension d'étiquettes diagnostiques à des situations qui mériteraient plutôt d'être considérées comme des <b>aspects limites de la normalité</b>. Je ne pensais pas trouver aussi vite (publication du 24 mars) un autre article de <b>The Conversation</b> traitant peu ou prou de la même problématique et la disséquant avec autant de brio. Un <b>titre alléchant</b> <i>Are labels like autism and ADHD more constraining than liberating? A clinician argues diagnosis has gone too far </i>suivi d'une démonstration pas à pas solidement étayée et parsemée de <b>phrases bien senties</b>… <ul> <li>Un diagnostic (à titre personnel j'ajouterais un dépistage) est censé déboucher sur quelque chose et s’il ne mène pas à quelque chose de bon, il n’est pas justifié.</li> <li>Nous ne devenons pas plus malades, nous attribuons davantage de problèmes à la maladie.</li> <li>Les réponses scientifiques ne sont pas à la convenance de l'opinion majoritaire. Comprendre l'expérience des patients est fondamental pour définir les priorités de recherche, mais la démarche scientifique doit rester systématique, méthodique, rigoureuse et ouverte à toutes les réponses.</li> </ul> Il y en a plein d'autres "statements " tout aussi pertinents que je vous laisse le soin de découvrir dans <a href="https://theconversation.com/are-labels-like-autism-and-adhd-more-constraining-than-liberating-a-clinician-argues-diagnosis-has-gone-too-far-247138" target="_blank" rel="noopener">cet article</a> écrit par un psychologue australien et en relation avec la parution du livre de la neurologue irlandaise Suzanne O'Sullivan <b>The Age of Diagnosis: Sickness, Health and Why Medicine Has Gone Too Far</b>. One more time… Excellente lecture et <b>fructueuses réflexions.</b>