Dermatite atopique (eczéma) et santé mentale

Article publié le 11/06/2025
© Medipodcast

Ce sujet vous intéresse ?

Consultez nos dossiers thématiques :

Le samedi 7 juin était, chez nos voisins français, la Journée Nationale de l’Eczéma, organisée par l’Association Française de l’Eczéma.
Pour la 11ème édition de cette journée de sensibilisation, l’accent a notamment été mis sur l’impact de l’atteinte cutanée sur la santé mentale.

Comme souligné dans le communiqué de presse, ce dernier aspect est trop souvent négligé alors qu’il devrait être au cœur des préoccupations aussi bien chez les enfants et adolescents que chez les adultes. L’eczéma est certes un problème de peau, mais c’est aussi une souffrance physique, un fardeau psychologique et une menace pour la santé mentale.

Il est ainsi rapporté dans le British Journal of Dermatology que les deux tiers des patients adultes avouent avoir été stigmatisés pendant leur enfance/adolescence du fait de leur eczéma, avec des conséquences durables à l’âge adulte.

Dans le dossier presse de l’AFE, Céline Le Bivic, psychologue clinicienne à l’hôpital St Louis, Paris, déclare “Les personnes atteintes d’eczéma font souvent face à la stigmatisation, en raison de l’aspect visible de la maladie. Cela peut avoir des répercussions profondes sur l’estime de soi, affectant la manière dont elles se perçoivent et aussi dans leurs interactions avec les autres. En se sentant différentes des autres, ces personnes ont tendance à vouloir dissimuler leur peau… et pas uniquement leur peau ! Elles cherchent parfois à se cacher le plus possible, à devenir comme « transparentes » pour ne pas attirer l’attention, jusqu’à s’isoler socialement“.
Guère étonnant dès lors, qu’une récente enquête (février 2025) menée à l’initiative de l’association révèle que le risque dépressif concerne 40% des femmes et 30,5% des hommes atteints d’eczéma atopique.

Dans Annals of Allergy, Asthma & Immunology, deux universitaires de Harvard indiquent que les adultes atteints de dermatite atopique présentent un risque 2 à 3 fois plus élevé de dépression et d’anxiété que les personnes qui en sont exemptes, le risque le plus élevé étant celui des personnes atteintes d’une maladie plus grave (pdf en accès libre et gratuit).

L’eczéma, c’est un combat quotidien, contre les démangeaisons, la gêne, les douleurs persistantes, la fatigue, les infections, les insomnies, la stigmatisation, l’isolement et le risque de sombrer dans la dépression, rappelle fort à propos l’Association Française de l’Eczéma.
Voilà pourquoi la prise en charge doit inclure, écoute attentive, empathie et approche holistique comme premières bases du soutien psychologique dont ont besoin les patients.

Ceux d’entre vous qui souhaiteraient approfondir le sujet des comorbidités psychiatriques de la dermatite atopique trouveront leur content dans cet article en open access paru dans The Journal of Allergy and Clinical Immunology

 

Jean-Claude Lemaire

Jean-Claude Lemaire

Lire sa biographie

Ces contenus pourraient aussi vous intéresser :

Bienvenue !

Identifiez-vous ci-dessous

Create New Account!

Fill the forms bellow to register

*By registering into our website, you agree to the Terms & Conditions and Privacy Policy.

Réinitialiser votre mot de passe

Merci d'entrer votre nom d'utilisateur ou adresse email pour réinitialiser votre mot de passe

Add New Playlist

Créez votre compte !

Remplissez le formulaire ci-dessous pour créer votre compte

Vous avez déjà un compte ? Login
-
00:00
00:00
Update Required Flash plugin
-
00:00
00:00