La semaine du 11 au 17 août s’annonce plutôt “plan-plan”.
Pas de grands évènements sportifs, ni de prévisions de nouveaux records.
Pas de bouleversement notable sur le plan climatique et côté météorologie, ni éclipse (1999), ni tempête solaire et son lot d’aurores boréales (2024)
Pas de grandes modifications prévisibles en géopolitique et poursuite des conflits en cours.
Pas de journée mondiale ou internationale en rapport avec la santé ou le bien-être.
A moins que ne survienne une nouvelle guerre, un acte terroriste, une éruption volcanique, un tremblement de terre ou tout autre type de catastrophe naturelle, nous risquons fort de nous ennuyer.
Ce qui n’est finalement pas une mauvaise chose, d’abord parce que le statu quo de la torpeur estivale atteste de l’absence de nouveaux malheurs, mais aussi parce que cela nous permet de nous recentrer sur nous-mêmes, sans aucune arrière-pensée de culpabilité et pour notre plus grand bien.
Car ne nous y trompons pas, si l’ennui est souvent dans les bagages de la solitude ou de la tristesse, il est aussi un bon carburant pour la créativité, une invitation indirecte à s’ouvrir aux autres et, à condition de savoir le comprendre et le maîtriser, un excellent remède contre l’anxiété et le stress.
Un récent article de The Conversation lève le voile sur les interactions ennui et fonctionnement cérébral. Une lecture enrichissante par elle-même et une mine de références utiles (liens cliquables) pour ceux qui veulent approfondir le sujet sur le plan neurophysiologique.
Et pour témoigner des bienfaits de l’ennui sur un plan philosophique, je vous invite à méditer sur ce qu’en a dit l’académicien français Jean D’Ormesson : “Il y a quelque chose de mieux que de s’agiter : c’est de s’ennuyer. J’écrirais volontiers un éloge de la paresse et de l’ennui. L’ennui est cet état béni où l’esprit désoccupé aspire à faire sortir du néant quelque chose d’informe et déjà d’idéal qui n’existe pas encore. L’ennui est la marque en creux du talent, le tâtonnement du génie.”