Une étude de cohorte multicentrique menée au Royaume-Uni et présentée lors de la <b>World Conference on Lung Cancer Conférence de l'International Association for the Study of Lung Cancer (WCLC/IASLC 2025 </b>6-9 septembre Barcelone, Espagne) indique qu'une sélection au dépistage basée sur l'aptitude à supporter la chirurgie plutôt que sur l'âge, permettrait d'offrir un traitement approprié à davantage de personnes atteintes d'un cancer du poumon. Les chercheurs (<a href="https://cattendee.abstractsonline.com/meeting/21151/Session/117" target="_blank" rel="noopener">P Goodley et al.</a>) ont compilé les données sur le traitement et la survie de patients ayant un cancer du poumon invasif confirmé qui avait été repéré dans le cadre de deux <b>programmes de dépistage</b> et les ont analysées par tranches d'âge (55-74 ans et 75-80 ans). Au total, 574 cancers du poumon ont été diagnostiqués et 87% des 190 patients de la tranche 75-80 ans ont bénéficié d'un <b>traitement à visée curative</b>. Les taux de résection chirurgicale étaient cependant moindres que dans l'autre tranche d'âge (42% vs 58% ; p < 0,001) et à 4 ans du diagnostic, les taux de mortalité toutes causes confondues étaient plus élevés (44% vs 34% ; p < 0,001). En revanche, parmi les patients traités par <b>résection chirurgicale</b>, aucune différence significative de survie n’a été observée entre les plus âgés et les plus jeunes (respectivement 16% vs 18% ; (p = 1). A méditer d'autant plus sérieusement qu'environ la moitié des cancers du poumon sont diagnostiqués chez les sujets âgés de 75 ans et plus.