Les succès incontestables des biothérapies satisfont les malades atteints de psoriasis et sont très gratifiants pour les médecins qui les ont prescrites. Mais tout cela ne doit pas faire oublier que le psoriasis est une <b>maladie inflammatoire systémique</b> et chronique et que la "guérison" cutanée ne signifie pas ipso facto la disparition de l'inflammation touchant d'autres organes. Dans le <b>Journal of Investigative of Dermatology</b> une équipe espagnole rapporte que chez 209 patients issus de 3 cohortes prospectives différentes traités efficacement par biothérapies (PASI ≤ 2), une <b>inflammation systémique résiduelle </b>(CRP hs ≥ 2 mg/l) a été constatée dans plus d'un tiers des cas (36,3%). Cette inflammation systémique résiduelle était fortement et significativement associée au sexe féminin, à l'obésité (en particulier viscérale) et à la stéatose hépatique. Pour plus de détails, se référer à l'<a href="https://www.jidonline.org/article/S0022-202X(25)00377-X/fulltext" target="_blank" rel="noopener">article en open access</a>. Selon les auteurs, une CRP hs élevée identifie une proportion de patients pour lesquels il semble raisonnable d'envisager une approche thérapeutique plus globale (maîtrise des facteurs de risque cardiovasculaire) pour <b>réduire le risque cardiovasculaire</b>.