Il y a peu, nous rendions compte d’un essai randomisé contrôlé canadien mettant en doute la réalité de la prétendue allergie/hypersensibilité au gluten, avancée comme explication de manifestations gastro-intestinales désagréables. Pour vous rafraîchir la mémoire c’est ici.
Il se trouve qu’une revue systématique avec méta-analyse publiée dans The Lancet fournit des éléments allant dans le même sens. Concrètement, en l’absence de maladie cœliaque ou d’allergie au gluten dûment diagnostiquée, les données disponibles suggèrent que les glucides fermentescibles (les fameux FODMAPs) et l’effet nocebo jouent, dans bien des cas, un rôle très important dans la genèse des symptômes.
La conséquence qu’en tirent les auteurs est que la notion d’une entité spécifique de sensibilité au gluten non cœliaque apparaît fort discutable et ne devrait être utilisée que comme diagnostic d’exclusion, une fois éliminées les causes diététiques et psychologiques susceptibles d’expliquer la symptomatologie.
Pour en savoir plus sur l’impact des FODMAPs et de l’effet nocebo, je vous recommande l’article de The Conversation écrit par la première signataire de la méta-analyse du Lancet.
Une excellente lecture pour déboucher sur une mûre réflexion.








