Vous avez certainement entendu parler de l’étude Serena-6 dont les résultats ont été révélés lors de la réunion annuelle de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO 2025, Chicago 30 mai – 3 juin) et simultanément mis en ligne sur le site de The New England Journal of Medicine.
Cette étude montre un gain de survie sans progression chez les femmes ayant un cancer du sein métastatique hormonodépendant dont le traitement classique (inhibiteur de l’aromatase + anti-CDK4/6) a été enrichi du SERD camizestrant qui agit en détruisant les récepteurs aux œstrogènes.
Belle performance, mais il me semble qu’il faut aussi et même surtout souligner que cette victoire est celle d’une idée qui se trouve validée avec brio.
En bref, l’analyse régulière de l’ADN tumoral circulant (biopsies liquides), met en évidence de façon précoce les mutations qui signent l’arrivée future de la résistance clinique au traitement, ce qui permet d’intervenir avant que la récidive ne se manifeste sur l’imagerie et ainsi contrôler plus durablement la maladie métastatique (7 mois de gagné avant de devoir recourir à une autre ligne de traitement).
En d’autres termes, ces résultats ouvrent la voie à une stratégie thérapeutique personnalisée avec administration du traitement adéquat à la bonne personne au moment le plus opportun.