Dans le cadre d'un essai ayant concerné plus de 400.000 hommes âgés de 50 à 69 ans en bonne santé apparente et sans signe d'appel urinaire, un peu moins de la moitié a été invitée à réaliser un dosage de PSA. A 15 ans de distance, il est constaté une <b>très légère différence de décès spécifiques </b>entre les hommes invités à doser le PSA (0,69%) et les hommes non invités (0,78%), soit une différence de moins de 1 décès (0,09%) par tranche de 1.000 participants entre les deux groupes. <h2>Mais l'essentiel n'est pas là!</h2> De fait, l'analyse montre que le dosage du PSA a conduit à un <b>surdiagnostic</b> de cancer de la prostate. Environ 1 cancer sur 6 détecté sur seule base du dosage du PSA a engendré un traitement inutile (cancers qui n'auraient causé aucun préjudice au cours de la vie de la personne), mais ayant un important impact psychologique négatif et exposant à de nombreux effets secondaires physiques (infections post-biopsie, dysfonction érectile et problèmes de continence vésicale et intestinale). En même temps, il faut également déplorer le <b>"raté" de détection précoce</b> de certains cancers agressifs. Au total, les inconvénients surpassent le bénéfice. Pensez-y avant de proposer à un patient un dosage du PSA au seul motif qu'il a la soixantaine ! Tous les détails dans la publication du <a href="https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2817322" target="_blank" rel="noopener">Journal of the American Medical Association</a>.