<p style="font-weight: 400;">Cet événement en général fort médiatisé a pour vocation d'attirer l'attention sur le vécu de cette période de la vie des femmes.</p> <p style="font-weight: 400;">Ainsi chez nos voisins français <a href="https://www.humasana.com/fr/vieillir-au-feminin-etude-ifop" target="_blank" rel="noopener">une enquête</a> réalisée sur un échantillon représentatif de 1.004 femmes de plus 50 ans montre que plus d'un quart d'entre elles sont <strong>insatisfaites de l’image renvoyée par la société</strong>.</p> <p style="font-weight: 400;">Cette enquête confirme que les symptômes vasomoteurs de la ménopause (bouffées de chaleur et sueurs nocturnes) ont un impact significatif sur leur vie et leur comportement. Elle montre aussi que plus de 7 femmes sur 10 interrogées (72%) disent avoir ou avoir rencontré des <strong>problèmes de sommeil</strong>. Compte tenu de la similitude de ce taux avec le taux estimé de prévalence des symptômes vasomoteurs, il est tentant de rendre ces derniers entièrement responsables, mais est-ce vraiment le cas ? Il serait intéressant d'approfondir les relations entre les deux pour avoir une prise en charge mieux ciblée.</p> <p style="font-weight: 400;">Quoi qu'il en soit, <strong>une bonne nouvelle</strong> est, qu'en dépit des difficultés rencontrées, 54% des femmes interrogées s'estiment bien dans leur peau (même plus flasque en particulier au niveau des bras) et <strong>plus épanouies qu'à 25 ans</strong> et 38% déclarent jouir d’une <strong>plus grande liberté sexuelle qu’à 20 ans</strong>, ce qui laisse supposer que la maturité offre de nouvelles perspectives en matière d'intimité et d'épanouissement sexuel.</p> <p style="font-weight: 400;">Le fait que cette enquête indique que 13% des femmes signalent des problèmes de sécheresse vaginale servira de transition vers une <strong>autre bonne nouvelle </strong>qui nous vient de la réunion annuelle de la <a href="https://www.menopause.org/home" target="_blank" rel="noopener">Menopause Society</a>, anciennement North American Menopause Society, qui s'est tenue à Philadelphie du 27 au 30 septembre et au cours de laquelle ont été présentées des données issues d'un essai randomisé contrôlé de phase 3 (E4 Comfort I) testant deux dosages d'estétrol (E4) versus placebo auquel a participé l'université de Liège.</p> <p style="font-weight: 400;">L'E4 est à ce jour commercialisé uniquement en tant que contraceptif en association avec la drospinénone, mais des essais ont montré qu'utilisé seul, l'E4 ne se contentait pas de <a href="https://journals.lww.com/menopausejournal/fulltext/2020/08000/a_multicenter,_randomized_study_to_select_the.4.aspx" target="_blank" rel="noopener">réduire les symptômes vasomoteurs,</a> mais exerçait en plus des <strong><a href="https://journals.lww.com/menopausejournal/fulltext/2023/05000/a_multicenter,_randomized,_placebo_controlled.5.aspx" target="_blank" rel="noopener">effets trophiques vaginaux bénéfiques</a></strong> (meilleure santé vaginale et réduction des signes d'atrophie), suggérant qu'il pourrait apporter un soulagement plus complet aux femmes ménopausées.</p> <p style="font-weight: 400;">De fait, les résultats observés dans le cadre de l'essai qui a été présenté à Philadelphie attestent de la signification clinique positive des effets sur les symptômes vasomoteurs et font état d'améliorations significatives de la <strong>qualité de vie</strong>, non seulement en relation avec les symptômes vasomoteurs, mais aussi dans plusieurs domaines du <strong>fonctionnement psychosocial et sexuel</strong>.</p> <p style="font-weight: 400;">A noter que ces améliorations sont observées dans le contexte de <strong>modifications métaboliques favorables </strong>sur le plan lipidique (baisse de la Lp(a), baisse du c-LDL, augmentation du c-HDL et baisse du ratio c-total/c-HDL) et glucidique (baisse de l'HbA1c et de la glycémie à jeun).</p> <p style="font-weight: 400;">En attendant que tout cela décante, si vous alliez (re)voir notre <a href="https://medipodcast.eu/fr/la-menopause-page/">récente série d'interviews</a> consacrées à la ménopause.</p>